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Ongles jaunes :
pas toujours une mycose

La mycose (champignon microscopique) est une pathologie fréquente de l’ongle et un motif régulier de consultation; ce qui nous ferait oublier que ce n’est pas la seule affection des ongles… Loin de là. Si la mycose représente la plus grande « famille » avec 40% des pathologies, elle n’en est pas moins minoritaire. Les 60% restants rassemblent un grand nombre d’autres affections de l’ongle dont certaines ressemblent à s’y méprendre à… une mycose.

La décoloration de l’ongle est loin d’être le seul élément de diagnostic pour affirmer de la présence d’une mycose : des microtraumatismes répétés lors de la pratique sportive, un décollement de l’ongle dû à un « curage » répété ou un psoriasis sont des exemples d’affections d’aspects proches.
 

Le psoriasis est une maladie inflammatoire affectant la peau mais aussi, c’est moins connu, les articulations (rhumatisme psoriasique) et l’ongle. La forme unguéale est souvent difficile à différencier d’une mycose d’autant qu’elle peut favoriser de manière secondaire une contamination mycosique. Parmi les autres maladies, on peut citer l’Eczéma, le Pityriasis, le Lichen plan, la maladie de Darier, l’Acrokératose paranéoplasique… Mais aussi les décolorations liées aux cosmétiques (vernis), aux chocs, aux réactions médicamenteuses ou toxiques.

 

Un diagnostic pas si simple

La couleur et l’aspect participent au diagnostic mais nous l’avons vu, ne sont pas suffisants.

 

Le mode de début de l’atteinte de l’ongle est à prendre en compte : lent ou brutal, suite à un choc, depuis un changement de chaussures, depuis la prise d’un traitement…

 

La zone : bord, base, côtés de l’ongle

 

L’environnement : transpiration, chaussures peu aérées, sécheresse de la peau, présence préalable d’une mycose entre les orteils ou sur la peau…

 

Les habitudes : sports traumatisants pour les ongles (escalade, foot, arts martiaux…), fréquentations de locaux collectifs humides (vestiaire, piscine)

 

L’hygiène : toilette, séchage, état du chaussage, propreté des pinces à ongles.

 

Les cosmétiques : l’utilisation de vernis de façon prolongée, la pose de faux ongles peuvent altérer durablement les ongles tout comme un curage excessif des bords de l’ongle

 

L’épaisseur de l’ongle et la présence d’hyperkératose (corne)

 

Des antécédents d’Eczéma ou de Psoriasis

 

Et la couleur ?

La couleur des onychomycoses (mycoses de l’ongle) peut varier : blanc, jaune, brun, marron ou noir…

Mais encore une fois, les différentes pathologies des ongles vues précédemment prennent ces couleurs comme d’autres affections : les bandes transversales traumatiques (Leuconychie), l’hématome, les bandes mélaniques (naevus unguéal bénin) et le naevucarcinome (malin) dont le diagnostic différentiel doit être absolument fait pour un traitement précoce. Le diagnostic peut-être particulièrement difficile à faire face à une affection de l’ongle, il est dans un premier temps clinique mais est parfois complété par un prélèvement pour une analyse en laboratoire. Le traitement diffère suivant la pathologie et peut, dans certains cas, être long et contraignant : il faut donc s’assurer d’un bon diagnostic au préalable et pour cela ne pas se fier à une simple décoloration.  

 

N’hésitez pas à consulter votre podologue qui pourra établir le diagnostic, vous soigner ou vous orienter.

Source : magazine de la prévention de l’union française pour la santé du pied (UFSP)

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